Grandeur & décadence : "Loft Story" a 20 ans !

Il était une fois la première "grande" émission de télé[ir-]réalité : Loft Story. Le jeudi 26 avril 2001, à Saint Denis, était lancé (vers 20h50) un "show" à l'américaine, sous la houlette de présentateurs inféodés à l'audimat et au succès financier. Sans vergogne aucune, et donc de manière très laide, onze jeunes gens (âgés de 20 à 29 ans) sont jetés en pâture devant caméras et micros, 24h/24h. Ce "concept" est copié de l'émission hollandaise intitulée : "Big Brother" (septembre 1999).
A minima plus de 5 millions de téléspectateurs suivront l'émission... et ce nombre atteindra même plus de 11,5 millions de téléspectateurs au moment du verdict final (le 5 juillet 2001) !

Si les "coulisses" de ce spectacle devaient vous intriguer, vous pouvez trouver une synthèse des principaux faits marquants dans le lien situé ici.

Voici le commentaire diffusé en boucle, et qui présentait le concept : "Onze célibataires coupés du monde (...). Filmés dans un loft de 225 m2, 24 heures sur 24, par 26 caméras et 50 micros. Dans 10 semaines, ils ne seront plus que deux. Qui sera le couple idéal ? C’est vous qui décidez".

Le "show" est donc présenté avec pour but de former un "couple idéal". Cette messe du voyeurisme et de l'indécence prétend montrer une "fiction réelle" (oxymore) qui serait le reflet de la société (et de la jeunesse) de l'époque... Bien entendu, il n'en est rien ! Personne ne vit 24h/24h espionné par des caméras et des micros... et dont les faits et gestes sont scrutés et commentés par les médias et les gens.

Bien entendu, et comme une sorte "d'hommage provocateur", le symbole de cette émission est celui d'un œil : l'œil qui voit tout, qui enregistre tout. Celui qui vous dépouille de votre essence humaine en vous exposant de manière impudique (aux juges-spectateurs qui vous garderont ou vous élimineront selon les simagrées que vous réaliserez dans le poste...).

Le symbole utilisé (l'œil qui "voit tout") est -bien entendu- celui du "1984" de l'écrivain-lucide George Orwell (1903-1950). La volonté -derrière le spectacle- est donc signée et "assumée" : faire dégringoler l'être humain dans une sphère médiatico-animale voyeuriste.

Pour discerner le "sens" de cet événement, le thème astrologique du début de l'émission "signe" le défi qui était à relever. C'est éloquent ! Découvrez, ci-après, le Dessin du Thème Astral du démarrage du programme.

Découverte du Thème astral 26 avril 2001
Le thème est dressé pour le jour de la Fête de Sainte Espérance & du Dieu solaire Apollon, soit le 26 Avril. L'heure choisie : 20h50, est celle du début de l'émission.
Le Soleil était dans le Signe du Taureau, avec un Ascendant situé, lui, dans celui qui lui fait face : le Scorpion. Le Soleil était donc couchant, en conjonction à la pointe du Descendant (ou de la Maison VII) et associé à Mercure.

L'enjeu de ce rendez-vous astrologique était d'utiliser sa pensée (Mercure) pour maîtriser son besoin de plaire, séduire et briller (Milieu du Ciel en Lion). Cette maîtrise de soi (et de son comportement) devait favoriser la traversée du voile des illusions et des chimères que les tensions (carrés) du Soleil & de Mercure formaient à la planète Neptune.

Il s'agissait de relever le défi de stopper les rêves (notamment la chimère du "couple idéal") pour voir le réel en face : la nécessité de s'individualiser et de se différencier -positivement- pour construire de vraies relations avec autrui (Soleil & Mercure en maison VII et Neptune en Verseau maison III).

Mais voilà, les forces sensualistes et sexuelles (opposition de la Lune & de Pluton sur l'axe des maisons II & VIII et accentuation de l'axe Taureau-Scorpion) formaient une tentation : celle de se servir de celles-ci pour conquérir les gains promis et la gloire... Ces comportements déviants (et impudiques, car exposés à "l'œil qui voit tout") transformaient les participants en marionnettes manipulées et les téléspectateurs en voyeuristes (pour combler leur propre vide intérieur).

Grandeur... & décadence des Relations (in-)Humaines
Cet événement médiatique était -en soi- une sorte d'avertissement prophétique qui annonçait tous les dégâts que les réseaux [anti-]sociaux allaient générer dans notre société... et, surtout, au sein de nos relations humaines, en général.

L'avertissement était particulièrement perceptible par la conjonction d'Uranus et de la Lune Noire en Verseau maison IV, qui montrait que notre vide intérieur (Lune Noire en IV) ne devait pas être comblé par les fausses lumières et les paillettes (Uranus en Verseau) émanant des nouveaux moyens de télécommunication (Signe du Verseau; plus Neptune en maison III).
À noter que la Maison IV est aussi celle du foyer et du lieu de vie... ici, le "loft" qui devenait -littéralement- une prison sous vidéo surveillance, exposée aux critiques et aux jugements populaires... C'est, très exactement, ce que la société vit aujourd'hui sur les "réseaux [anti-]sociaux" et que le film "Truman Show" prophétisait lors de sa sortie, et que l'on retrouve aussi dans la trilogie "Hunger Games" (avec ce spectacle de gladiateurs modernes qui sont sous le feu des projecteurs, dans le but de soumettre les peuples).

Grandeur et beauté des Relations Humaines
Dans ce thème, du 26 avril 2001, la beauté et la dignité de ce que sont les vraies relations humaines était signifiée par les aspects soutenant de Neptune & de Saturne (en Signes d'Air : la pense claire et vraie) à Vénus en Bélier (oser exprimer sa vraie quête amoureuse, la fraîcheur de sa sensibilité...). Sur les tous premiers degrés du Zodiaque, la sémillante Vénus donne l'impression de se lever, telle la "Naissance de Vénus" de Sandro Botticelli (1445-1510).
Elle est très qualitativement valorisée (car maîtresse du Soleil, de Mercure, des maisons VII & XII) et montre que la jeunesse -notamment- mais aussi les relations humaines -en général- se tissent grâce à la qualité de la Sensibilité. Une force de nuances et de grande valeur qui permet à un cœur honnête de se dévoiler, de partager des sentiments nobles et, même, de s'ouvrir à la dimension suprasensible de l'Amour (sextil Vénus-Neptune & Vénus maîtresse de XII).

L'avertissement -que cette émission lançait à son époque- ne semble pas avoir été entendu. Aujourd'hui, nous en récoltons un appauvrissement conséquent des relations humaines, une explosion des "applications" pour relations affectives et sexuelles, notamment "grâce" aux "progrès" des Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication. Retenez que votre smartphone est votre ennemi... votre (grand) tentateur ! Celui qui vous fait miroiter des chimères et des phantasmes qui ont pour seul but de combler votre vide intérieur (ce qui est IMPOSSIBLE par ces moyens).

Mais, retenez aussi, qu'une Révolution est toujours possible en la matière ! Et elle passe par les vraies rencontres, par des temps de célébrations du beau, du vrai et par le partage de relations humaines tournées vers l'intérêt véritable pour l'autre... Et, aussi, par l'expérimentation de collaborations sincères, respectueuses, soucieuses de l'altérité, de la différence de l'autre (Vénus en Bélier).