13 Mars 2021
Quel suspens en ce début de XXIème siècle et à l'aube de la nouvelle décennie (2021-2030) ! Il semblerait que deux types d'Êtres Humains cohabitent sur la même planète*... Vous ne le saviez pas !? Quelle révélation alors !
* Je précise qu'il s'agit de la Terre... En effet, comme certains ont -réellement- décidé de créer une gigantesque station orbitale pour riches (à découvrir en "avant-première" dans le film "Elysium"), d'autres sont partis pour devenir des résidents de notre satellite naturel, la Lune (projet "Blue Moon") et, d'autres encore, se lancent dans la colonisation de Mars...
Je jugeais donc utile de faire cette courte précision...
Il existe donc -au moins- deux formes d'humains sur la Terre... L'un se nomme "Homo Consommatus". Quant à l'autre... suspens !
L'Homo Consommatus est, il faut bien l'avouer, celui qui domine et dirige très largement notre société post-moderne. D'où vient-il ? Comment est-il apparu ? Que veut-il ?... Autant de questions à lui poser. S'il éteint (enfin !) son téléphone mobile quelques instants, nous aurons peut-être la chance de pouvoir lui poser ces questions... Mais ce n'est pas gagné ! Il vient justement de recevoir deux notifications extrêmement importantes. L'une, lui indique que c'est l'anniversaire de sa femme aujourd'hui et, l'autre, qu'il bénéficie d'une remise incroyable sur sa marque de café préférée : "what else !", se dit-il alors...
Les origines (récentes) de l'Homo Consommatus
Son "arbre généalogique" commence à s'étoffer. Il a, bien entendu, des ancêtres, qui ont vécu à l'époque de la première révolution industrielle (qui a débuté à la fin du XVIIIème siècle). D'autres de ces aïeuls ont été des acteurs majeurs des Révolutions Industrielles et Technologiques suivantes, bien entendu !
Mais là où l'Homo Consommatus a commencé à devenir radicalement dominant dans notre société, c'est au cours de la période qu'il a baptisé lui-même* : "les Trente Glorieuses" (* l'Histoire n'est-elle pas écrite par les "vainqueurs" !?).
Pour Wikipédia (organe de presse de l'Homo Consommatus) : "Les Trente Glorieuses désignent la période de forte croissance économique et d'augmentation du niveau de vie qu’a connue la grande majorité des pays développés entre 1945 et 1975".
D'après d'autres sources (plus lucides), il semblerait que cette période (qui va des ruines de la Seconde Guerre Mondiale aux chocs pétroliers du courant des années 70'), devrait plutôt être nommée (au regard des conséquences écologiques et humanistes dévastatrices qu'elles ont produit) : "Les Trente Affreuses" ou encore "Les Trente Honteuses"... mais le débat fait (encore) rage en la matière (car c'est bien de matière dont il s'agit, n'est-ce pas !?).
Les désirs de l'Homo Consommatus
Que veut donc l'Homo Consommatus ? Il veut conjuguer à tous les temps (souvent au "conditionnel" et au "futur" mais jamais au "plus-que-parfait") le verbe : "Consommer". Consommer, désirer, acquérir, jouir, posséder, manger, prendre, se sustenter, se faire plaisir, user de son "pouvoir d'achat" (qui a remplacé le "pouvoir du cœur" ou encore "le pouvoir du partage"), profiter, dépenser... Tels sont ses verbes, ses actes et ses leitmotivs.
Mais que veut dire "consommer", en vrai ? Il provient (selon son étymologie) de "consummer" : qui signifie "détruire, anéantir". Oups... "Mais, vous êtes sûr !?... Ce doit être une "fake-news" (!).
Donc, la raison d'être... euh, pardon, d'avoir, de l'Homo Consommatus est de satisfaire ses désirs. Certains étant vraiment les siens, personnels ; d'autres sont le fruit de la propagande... euh, encore pardon, de la publicité (propagande est l'ancien nom de la publicité... mais il ne passe pas bien). La course à la satisfaction de ses désirs est la philosophie, le mode de vie, la motivation, l'obsession (encore une faute de frappe), l'envie de posséder, de combler ses besoins, son vide, sa vie... de cette personne moderne.
Finalement, l'Homo Consommatus est un être très pieux ! Il a sa Religion (sacrifier aux Dieux de l'argent, du commerce et de la médecine), ses temples (les centres commerciaux) et ses offices (les horaires d'ouverture... euh, en fait, ils ont disparu avec le e-commerce [on peut acheter 24h/24h et 7j/7j), ses croyances (toujours plus, toujours mieux, toujours à la mode, toujours pour se faire plaisir...).
Ici, notre Homo Consommatus fait une pause. Il a des notifications à consulter, des SMS (urgents car ça concerne des courses à faire) à envoyer, un selfie à prendre pour sa page Face-deux-boucs... En fait, il a besoin de faire une pause car il n'est plus habitué à converser avec des gens, en direct, en présentiel... Et ça l'angoisse un peu (heureusement, une nouvelle notification provoque en lui un soulagement, un effet Pavlov -et il en salive déjà d'envie-, il a aussi une remise pour des fast-burgers, valable dès ce soir... qu'un esclave, euh, un coursier, lui livrera à domicile, devant son émission de télé-[ir-]réalité préférée...).
La faim, euh, la fin de l'Homo Consommatus
Depuis l'entrée d'Uranus (planète révolutionnaire) dans le Signe du Taureau (mars 2019), ce dernier se sent menacé... Puis, l'épidémie sanitaire de la "Covid-19" vient perturber ses habitudes consuméristes ! Il se découvre même mortel...
Notre Homo Consommatus ressent alors des vagues de sueurs froides. Il se pense malade (il n'a pas tort... mais ça ne provient pas nécessairement d'un virus comme il le croit). Une info de dernière minute vient de tomber : la vie a une fin... Nous allons donc tous mourir ! "Est-ce vraiment sûr !?", se demande-t-il. Après quelques recherches sur son UNIQUE moteur de recherches "préféré", il arrive à se rassurer lui-même : il découvre qu'un courant de savants fous œuvrent pour le transhumanisme et que "la mort n'a plus d'avenir". Cela le tranquillise (à moins que cela ne provienne des effets de l'anxiolytique qu'il vient de prendre !?).
Revenons au quotidien de l'Homo Consommatus : il sait faire preuve d'ingéniosité (détournement des forces d'Uranus) et s'adapte pour pouvoir vivre, travailler, consommer... à domicile (vive le "télé-travail"). Ouf ! Une vie "normale" peut reprendre... En même temps, ce n'est plus vraiment "comme avant".
L'année 2020 lui confirme que la "normale" a changé. La mort dans l'âme (au sens "propre"), il se résigne à suivre les directives des dirigeants (qu'il pense avoir élu démocratiquement) et à adhérer au futur "pass-santé" qui garantira sa... sécurité (un bien précieux, relié aux valeurs du Taureau, valeurs qu'il a déjà perdu depuis tellement longtemps... qu'il ne se souvient plus de ce que c'est... pense-t-il en vérifiant si son alarme de maison est bien branchée !).
Avant de laisser notre ami retourner à ses posts sur Instagram ou encore publier son dernier Selfie, observons-le surfer sur le Net... Au gré de ses questionnements, notamment sur la sécurité, l'ancrage, le mode de vie et de consommation moderne... Il découvre une courte référence à des gens qui créent des Oasis, qui cultivent en permaculture, qui donnent naissance à une école alternative, ou même qui méditent (euh, c'est quoi ce truc de ZenOphiles !).
Bref, les éclairs d'Uranus (la lumière, la liberté) zèbrent le Ciel de son subconscient... des fragments de lucidité émergent... "Y aurait-il une Vie par-delà le Mur de Facebook ?", "Y a-t-il un autre mode de vie ? une possibilité d'aimer même... ?". Il n'ose y penser vraiment, ni même commencer à y croire... et pourtant !